Un nouveau diagnostic à effectuer avant la vente d'un bien immobilier sur Cannes

De­puis jan­vier, le cer­ti­fi­cat de confor­mi­té d’as­sai­nis­se­ment est obli­ga­toire pour la vente d’un bien im­mo­bi­lier à Cannes et Théoule. Une contrainte pour les pro­fes­sion­nels et ven­deurs.

Les ac­teurs de l’im­mo­bi­lier, qu’ils soient ven­deurs, ac­qué­reurs ou pro­fes­sion­nels le savent : réa­li­ser une ces­sion peut par­fois être une vraie ga­lère. Lors­qu’un par­ti­cu­lier dé­cide de vendre son bien, il doit four­nir dif­fé­rents do­cu­ments et diag­nos­tics obli­ga­toires. De­puis le 1er jan­vier, un pe­tit nouveau est ap­pa­ru sur deux com­munes du bas­sin can­nois, Théou­le­sur-Mer et Cannes. Son nom ? Contrôle de confor­mi­té des bran­che­ments au ré­seau pu­blic d’as­sai­nis­se­ment. Il a pour but de vé­ri­fier que les eaux usées des par­ti­cu­liers ne se dé­versent pas dans le ré­seau flu­vial. Une me­sure ju­gée « éco­lo­gique » et qui « lutte contre les risques de pol­lu­tion » es­time l’ag­glo­mé­ra­tion Cannes Lé­rins qui l’a mise en place. Pour réa­li­ser ce diag­nos­tic, c’est Veo­lia Eau qui a été man­da­té. Ce nouveau test fait pour­tant ap­pa­raître des voix dis­so­nantes.

Ch­ris­tiane, l’in­for­tu­née

Cette sep­tua­gé­naire avait conclu la vente de son bien à La Boc­ca. C’est à seule­ment quelques se­maines de la si­gna­ture du com­pro­mis, qu’elle fut aver­tie de ce nouveau diag­nos­tic... Une simple for­ma­li­té ad­mi­nis­tra­tive, pense-t-elle. Lors­qu’elle prend ren­dez-vous avec Veo­lia Eau, on lui an­nonce un dé­lai d’in­ter­ven­tion de 3 mois. Une at­tente com­pro­met la vente de son bien. Ch­ris­tiane ne com­prend pas non plus pour­quoi ce diag­nos­tic est ap­pli­qué aux ap­par­te­ments car la plu­part des im­meubles sont rac­cor­dés au tout-à-l’égout. En l’ab­sence de réponses, elle sol­li­cite le maire Da­vid Lis­nard. Une ren­contre qui a fi­na­le­ment dé­noué la si­tua­tion.

Le pro­fes­sion­nel

Pour ce pro­fes­sion­nel de l’im­mo­bi­lier can­nois qui pré­fère gar­der l’ano­ny­mat, ce diag­nos­tic n’a pas de sens. « Pour une mai­son in­di­vi­duelle, je peux com­prendre mais pas pour un ap­par­te­ment. » Il ajoute : «Les mecs (sic) de Veo­lia au bout de la quin­zième fois qu’ils passent dans une ré­si­dence, ils savent qu’elle est aux normes ».

Il es­time éga­le­ment que les no­taires et agents im­mo­bi­liers n’ont pas été te­nus cor­rec­te­ment au fait. Pour lui, Veo­lia tire des bé­né­fices « sur le dos des ache­teurs. »

L’ag­glo met en place un ser­vice d’ur­gence

L’ag­glo, à la suite de nom­breuses plaintes, a sommé Veo­lia de ren­for­cer ses ef­fec­tifs pour ré­duire le temps d’in­ter­ven­tion. Puis elle a dé­ci­dé de dé­li­vrer des at­tes­ta­tions de des­sertes spé­ci­fiques en cas de vente ur­gente.

Source : nicematin.com
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