Après des décennies d'attente et d'incertitudes, le Palm Beach a désormais un futur et va retrouver sa splendeur passée. Plus de 100 millions d'euros vont être investis dans sa réhabilitation. Ces grands travaux vont démarrer prochainement.
Un nouveau bail signé à l'automne dernier avec les 1200 co-propriétaires de la Pointe Croisette et qui court désormais jusqu'en 2119, un permis de construire purgé des recours... Les feux sont au vert pour passer à la deuxième et principale phase de modernisation du Palm Beach et redonner ainsi son lustre d'antan au mythique établissement cannois. Le projet est porté par la société Palm Beach Côte d'Azur, un groupe d'investisseurs composé de Patrick Tartary et David Barokas, restaurateurs et organisateurs de nuits cannoises, le groupe immobilier Madar, spécialisé dans l'immobilier de luxe et la Caisse d'Epargne Côte d'Azur. Il va s'engager dans les prochaines semaines et s'achèvera en 2023. A la clé, une centaine de millions d'euros d'investissement total qui vont permettre de créer un nouveau lieu de prestige à l'extrémité de la Pointe Croisette.
« Notre objectif est de doter Cannes d'un pôle de divertissement haut de gamme, mêlant gastronomie, loisirs et bien-être. Ce complexe sera le plus important jamais réalisé sur le pourtour du bassin méditerranéen », a rappelé Patrick Tartary, lors de la pose de la première pierre de ces nouveaux aménagements, en présence du ministre du Commerce extérieur et de l'attractivité, Franck Riester.
A l'étude depuis 2017 - en réponse à l'appel à projets lancé par les syndics des co-propriétaires pour imaginer le devenir du site -, ce Palm Beach du XXIe siècle offrira, sur 20 000 m2 environ, une grande salle événementielle (déjà aménagée depuis le départ du casino du groupe Barrière), une série de restaurants (dont certaines enseignes sont déjà installées), une galerie commerciale, une nouvelle plage, du stationnement souterrain et, point d'orgue de cette renaissance, il retrouvera sa légendaire piscine sur sa terrasse ouest, un lieu qu'a immortalisé le film « Mélodie en sous-sol » en 1963...
Ce projet a été conçu principalement par des intervenants locaux : l'agence cannoise Caprini-Pellerin, aujourd'hui mandataire du groupement de maîtrise d'oeuvre après des premières études menées par Renaud d'Hauteserre, l'architecte-paysagiste Hervé Meyer. « Notre ambition est de redonner au Palm Beach le faste des premières années en réhabilitant les parties nobles et historiques mais aussi de lui d'apporter une touche contemporaine ; un traitement qui s'appliquera principalement aux zones créées au fur à mesure de l'histoire du bâtiment », détaille l'architecte Jerry Pellerin.
Le nouveau Palm Beach sera le signal de la Pointe Croisette. (Crédit : Caprini & Pellerin Architectes)
Pour mener ce travail, l'agence a réalisé de longues recherches sur l'histoire et l'évolution du Palm Beach, dessiné à la fin des années 20 par l'architecte Roger Séassal, interrogé des Cannois car le bâtiment fait partie de l'histoire de la ville, s'est penchée sur sa présence et son rôle sur le front de mer cannois... Ces investigations ont permis de travailler précisément chaque façade dans le projet de réhabilitation avec pour enjeu de relier à nouveau harmonieusement le bâtiment à l'espace public côté ville et au paysage côte mer. « Il y aura des démolitions pour retrouver des volumes simples et ouverts car le bâtiment s'était refermé sur lui-même avec la présence du casino. Nous avons également proposé un traitement paysager des abords, notamment pour le parking faisant partie du domaine public maritime », précise Jerry Pellerin.
La restauration des parties nobles va notamment passer par la réimplantation de la couronne de style hispano-mauresque qui coiffait le bâtiment central à l'époque et de corniches sur le pourtour des toitures. Le traitement contemporain prendra, entre autres, la forme d'une double peau en aluminium anodisé qui fera scintiller certaines parties des façades la nuit.
Les travaux de démolition et de désamiantage vont s'engager dans les prochains jours. Puis il faudra creuser le sous-sol pour installer les trois niveaux de parking souterrain (environ 250 places), sous la terrasse et la piscine. Des travaux de consolidation des structures du bâtiment, la reprise de tous les fluides, le renouvellement de équipements de chauffage et climatisation qui seront installés en toiture sont également prévus.
Ces travaux seront menés en corps d'état séparés et les marchés sont actuellement en appels d'offres. Pour conduire ce vaste et complexe chantier, le maître d'ouvrage a fait appel à Artelia, maître d'oeuvre d'exécution. Les bureaux d'études SEI (structure), Conseil Plus Ingénierie (fluides), Sud VRD Ingénierie participent également au projet et une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage a été confiée à la société m2c.
Source : tpbm-presse.com
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