Bonne nouvelle pour les candidats à l’accession : la forte hausse des taux de crédit semble désormais derrière nous. De premières baissent ont même été constatées ces dernières semaines. De quoi espérer une année 2024 sous le signe de la reprise immobilière ?
Après avoir augmenté rapidement pendant 2 ans et avoir atteint des sommets au cours de l’automne 2023, les taux de crédit immobilier ont entamé une phase de stabilisation en fin d’année. Dès novembre dernier, la hausse était devenue moins rapide, avec + 9 points de base (pdb), contre +18 points de base en moyenne mensuelle durant les dix premiers mois de l’année. En décembre l’augmentation n’a été que de 2 points de base. En janvier, la baisse du taux moyen constatée est rapide, d’autant plus qu’il s’agit d’une période de l’année plus habituée à la stabilité qu’à la baisse.
En janvier 2024, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance) s’est établi à 4,15 %, toutes durées confondues, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, alors qu’il s’élevait à 4,24 % en décembre. Dans le détail, le taux moyen atteint 3,89 % sur 15 ans, 4 % sur 20 ans et 4,13 % sur 25 ans. Une très bonne nouvelle pour les candidats à l’accession, plus particulièrement les primo-accédants, qui peuvent bénéficier de conditions de financement plus favorables qu’il y a quelques mois.
En ce qui concerne la durée des emprunts immobiliers accordés, elle est globalement stable depuis le printemps dernier, en dehors des légères fluctuations constatées d’un mois à l’autre. En janvier 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois, soit 20,7 ans, d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Il s’agit d’un niveau rarement observé par le passé. À titre de comparaison, la durée moyenne était de 13,6 ans en 2001 et de 17,1 ans en 2014. Malgré tout, une telle durée n’est pas suffisante pour compenser l’impact des niveaux actuels des prix des biens immobiliers ou amortir les conséquences du niveau des taux d’apport personnel exigés sur les capacités d’emprunt des ménages. La capacité d’emprunt des ménages est toujours de 15,6 % inférieure à son niveau de décembre 2022. Concrètement, un ménage qui pouvait emprunter 100 000 € à la fin de 2022 ne pouvait plus emprunter que 84 400 € en janvier 2024.
L’année 2024 a commencé sur un mois de janvier en demi-teinte avec des taux de crédit en recul mais un accès au crédit toujours pas desserré par la Banque de France. Néanmoins, suite au ralentissement de l’inflation, les intentions de réalisation de projets immobiliers progressent pour le troisième mois consécutif, d’après l’INSEE. La reprise va être lente et hésitante selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. En outre, pour faciliter l’accès au crédit, l’exécutif et la Banque de France ont décidé de prolonger la dérogation à la limite maximale de durée d’emprunt, de deux ans (27 ans au lieu de 25 ans), pour les projets incluant des travaux de rénovation.
De plus, le montant de la rénovation ne doit plus représenter que 10 % de l’opération contre 25 % en 2023. Les prêts-relais sont également exclus du taux d’endettement, à condition qu'ils ne représentent pas plus de 80 % de la valeur du bien. Deux mesures qui, conjuguées à la baisse des taux, laissent espérer un retournement de conjoncture au cours de l’année 2024.
Source : edito.seloger.com
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